An ultimate voyage to the land of my ancestors |
Un dernier voyage au pays de mes ancêtres |
ONE FOOT IN THE EAST.
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Un pied dans le passé
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I am writing these words, comfortably seated in the LUXURY class of an Indonesian Rail Company wagon train en route to Jakarta.
Old Montreal is a kind of pilgrimage back to basics. There I opened my first studio on rue Saint Paul. The rent was $100 per month. I was renting this space with a guy named Ernie Woutton. He didn't come alone, he was accompanied by a monkey. A macaque that was, aggressive. Since then, I do not know what happened to Ernie and his companion. To feed myself I often went to the sailors' canteen (Mariners Kitchen) on the street that runs along the port. There, you could have a hot meal for 75 cents. Often I didn't have enough to eat because I kept the money to pay the rent. The furniture in the studio, we built it with planks from pallets that were lying around in the alleys of the Old Town. These pallets had been used to transport glasses and tableware from the Luminarc company. The nailed boards were extremely difficult to undo with our cheap little saw and hammer. At that time I did not know that photography was a profession. I threw myself without thinking into an unknown path. A few months later, Ernie, his monkey and I separated. We were hungry. I found a job at WALMIR (contraction of Walter and Miriam). A photo studio in NDG, where I was a darkroom technician. Madame Miriam hired me, not for my photographic knowledge (which I didn't have) but because I lived nearby. That way, she told herself, I wouldn't be late. I opened this studio on Saint Paul Street in September 1970. I remember that in October, RCMP officers showed up at the studio to check the premises and its occupants. Pierre Laporte's funeral took place that same afternoon. I remember the armed soldiers installed on the roof of the cathedral of the Notre Dame church. Unreal. Exaggerated. |
J'écris ces mots, confortablement assis en classe LUXURY d'un wagon train de la compagnie de train de l’Indonésie en route pour Jakarta. Le Vieux Montréal, c'est une sorte de pèlerinage de retour aux sources. Là j'ai ouvert mon premier studio sur la rue Saint Paul. Le loyer était de 100$ par mois. Je louais cet espace avec un gars qui s'appelait Ernie Woutton. Il n'est pas venu seul, il était accompagné d'un singe. Un macaque qui était, agressif. Depuis, je ne sais pas ce qui est advenu d’Ernie et de son compagnon. Pour me nourrir je me rendais souvent à la cantine des marins ( Mariners Kitchen ) sur la rue qui longe le port. Là, on pouvait y prendre un repas chaud pour 75 sous. Souvent je ne mangeais pas à ma faim car je gardais l'argent pour payer le loyer. Les meubles du studio, nous les avons construits avec des planches de palettes qui traînaient dans les ruelles du Vieux. Ces palettes avaient servi à transporter des verres et de la vaisselle de la compagnie Luminarc. Les planches clouées étaient extrêmement difficiles à défaire avec notre petite scie et marteau cheap. A cette époque je ne savais pas que la photographie était un métier. Je me suis lancé sans réfléchir dans une voie inconnue. Quelques mois plus tard, Ernie, son singe et moi nous nous sommes séparés. Nous avions faim. J'ai trouvé un travail chez WALMIR (contraction de Walter et Miriam). Un studio photo a NDG, où j'étais un technicien de chambre noire. Madame Miriam m'a engagé, non pas pour mes connaissances photographiques (que n'avais pas) mais bien parce que j'habitais tout près. Ainsi, se dit-elle, je n'arriverais pas en retard. J'ai ouvert ce studio sur la rue Saint Paul au mois de septembre 1970. Je me souviens qu'en octobre, des agents de la GRC se sont présentés au studio pour vérifier les lieux et ses occupants. Les funérailles de Pierre Laporte ont eu lieu ce même après-midi. Je me souviens des militaires armés installés sur le toit de la cathédrale de l'église Notre Dame. Irréel. Exagéré. |